Tu m'as fait connaître les sentiers de la vie, Tu me rempliras de joie par ta présence”. Actes 2.28
Passer par des moments difficiles est chose commune pour nous, mortels, mais passer de la popularité à l’infamie totale en un jour est très rare dans notre histoire. Pourtant, c’est ce qui était arrivé aux douze disciples de Jésus. Peut-être devrais-je dire aux onze. La dernière semaine de la vie de Jésus n'était pas particulièrement agréable. Il s’est fait crucifié.
À l'aube du premier jour de la semaine, Marie de Magdala et les autres femmes se sont rendues au tombeau pour embaumer le corps de Jésus étant donné qu'il est mort le vendredi après-midi, la veille du sabbat. Lorsqu’elles arrivèrent au tombeau, elles n’y ont pas vu le corps. Préoccupées par cette disparition, elles se sont posées pas mal de questions, mais un ange leur annonça que Jésus était ressuscité. Transportées de joie et d'allégresse, ces femmes ont couru pour aller annoncer aux autres disciples l’incroyable nouvelle. Ces derniers ne les croyaient pas parce que c'étaient des paroles de femmes. Elles étaient sûrement en train de rêver... Pierre pour sa part, voulant voir de ses propres yeux, n’a rien trouvé : pas de corps. Les autres disciples et lui, remplis de désespoir et de crainte, sont donc restés dans la chambre haute en verrouillant la porte par crainte de subir le même sort que Jésus (Luc 24: 1-12).
Ce même jour, deux autres disciples, apprenant la nouvelle de la résurrection de Jésus par l'intermédiaire de ces femmes, décidèrent de se rendre chez eux à Emmaüs parce qu’ils étaient à Jérusalem pour célébrer la Pâque comme le voulait la coutume. Chemin faisant, ils étaient plongés dans une profonde tristesse parce que
« Jésus était mort, leurs rêves s'étaient écroulés, les disciples s'étaient dispersés, Judas s'était pendu, Pierre avait renié le Seigneur et les autres s'étaient cachés. Il faisait encore jour, mais tout semblait obscur dans la vie de ces deux disciples; ils ne s’animaient qu’en parlant et en discutant de ces événements » (Alejandro Bullon, Il est temps de voir Jésus, chap 2, p 20).
Soudainement, un étranger fit irruption au milieu d’eux sans qu’ils s'en aperçoivent. Il les observait et a entamé une conversation avec eux en leur demandant: “De quoi vous entretenez-vous en marchant, pour que vous soyez tout tristes? L'un d'eux, nommé Cléopas, lui répondit: Es-tu le seul qui, séjournant à Jérusalem ne sache pas ce qui y est arrivé ces jours-ci?” Pendant le trajet, ils racontèrent à cet homme de file en aiguille tous les événements concernant Jésus, un prophète en qui ils croyaient pouvoir délivrer Israël du joug des Romains et comment celui-ci fut cruellement assassiné (Luc 24:17-24).
Ce qui est intéressant dans la suite du récit, c’est que Jésus a pris du temps pour expliquer à ces deux disciples tout ce qui le concernait, depuis la Genèse en passant par les prophètes et les Psaumes. Malgré cela, ils n’ont pas pu le reconnaître. Jésus les a accompagnés tout le long du voyage. Une fois arrivés chez eux, ils invitèrent Jésus à souper. Le couvert est mis pour recevoir cet étranger. Après avoir rendu grâce sur le repas, les yeux de Cléopas et de son ami furent ouverts. Ils reconnurent que c'était Jésus, le ressuscité. Dans leur joie, les deux disciples laissèrent leur souper et retournèrent à Jérusalem pour confirmer la résurrection de Jésus auprès des autres disciples (Luc 24.25-35).
De cette histoire, on pourrait tirer trois leçons importantes:
1. Jésus est en route avec moi
Si tu as l’habitude de marcher à pied pendant des kilomètres, tu comprendras sûrement la distance qu’ont parcouru les deux disciples pour se rendre chez eux, à Emmaüs. Certains commentaires disent qu'ils ont marché pendant 60 stades, d’autres 160 stades, équivalant respectivement à 8 km et 30 km. Peu importe la distance, ce qui est important c’est la présence de Jésus lors de ce parcours avec ces disciples. Tout au long de la route, Jésus leur enseignait et les encourageait.
Comme ces disciples, nous sommes parfois déçu par certaines situations. Le seul endroit confortable, c’est de se noyer dans le chagrin ou dans la tristesse. Cependant, il est bon de savoir que Jésus, dans de pareilles circonstances, est en train de cheminer avec nous. Il est un Dieu de proximité: "
« Même si vous ne vous en rendez pas compte, Jesus est proche. Il ne vous abandonne jamais. Il se penche sur votre sort, il connaît vos luttes et vos larmes, il sait quelle est la limite de vos forces, il connaît votre histoire. » (Alejandro Bullon, Il est temps de voir Jésus, p 21).
Le simple fait de savoir que Jésus marche avec moi me rassure. Il est l’ami fidèle qui sera toujours présent lorsqu’on se sent perdu. Celui qui trace le chemin quand apparemment il n’y a aucune voie. Jésus réjouit notre cœur quand la tristesse s’installe: « Quand Jésus remplit un cœur, il déborde de bonheur ». Luc renchérit en disant : Tu m'as fait connaître les sentiers de la vie, Tu me rempliras de joie par ta présence. (Actes 2.28)
2. Jésus attend mon invitation
Inviter un ami à la maison lorsque j'étais jeune représentait un défi énorme pour moi, puisque mon père ne voulait qu’aucun jeune homme vienne chez nous, voire s'asseoir pour bavarder avec nous. Si l’un de nous amenait quelqu’un, il nous épiait sans cesse. Je me rappelle cet épisode ou l’une de mes sœurs a invité un jeune responsable d’un club à la maison pour planifier une activité. Il a dû être content. Mais, lors de cette visite, mon père faisait les cent pas tout autour d’eux. À tel point que le jeune homme a demandé si mon père était un soldat romain. Si mon père l’avait invité, il en aurait été autrement. Dans le récit des disciples d'Emmaüs, le Messie reçut une invitation et fut accueilli avec joie. (Luc 24.29).
Jésus respecte notre vie privée. Il ne vient pas chez nous sans être invité. En d’autres termes, il est toujours là prêt à faire sa demeure en nous par notre approbation. D’ailleurs, c’est une de ses promesses trouvées dans Apocalypse 3. 20 «Voici, je me tiens à la porte, et je frappe. Si quelqu'un entend ma voix et ouvre la porte, j'entrerai chez lui, je souperai avec lui, et lui avec moi. » Il fait très sombre dans le monde actuel, “les ténèbres morales et spirituelles” nous envahissent, mais Jésus attend encore notre invitation. Lui permettrons-nous de rentrer chez nous?
3. Jésus m'invite à partager...
Après être entré chez nous, Jésus nous transforme. Par conséquent, nous ne pouvons rester indifférents puisque nous avons vécu avec lui. L’exemple de ces deux disciples sur le chemin d'Emmaüs le justifie très bien. Dans Luc 24.33-34, il est dit: « Se levant à l'heure même, ils retournèrent à Jérusalem, et ils trouvèrent les onze, et ceux qui étaient avec eux, assemblés et disant: Le Seigneur est réellement ressuscité, et il est apparu à Simon. » La distance ne représentait pas un problème pour eux. Ils laissèrent tout en parcourant à nouveau la route cahoteuse, en oubliant leur chagrin, leur tristesse et leur désespoir en vue de retourner à Jérusalem pour proclamer la bonne nouvelle de la résurrection de Jésus:
“La nuit est sombre, mais le Soleil de justice resplendit sur eux. Leurs cœurs bondissent de joie. Ils se croient dans un monde nouveau. Le Christ est un Sauveur vivant. Ils ont cessé de pleurer sur sa mort. Le Christ est ressuscité - ils le répètent sans se lasser. Voilà le message qu’ils apportent aux affligés. Ils vont leur raconter l’histoire étrange du chemin d’Emmaüs. Il faut qu’ils disent qui les a rejoints en chemin. Ils emportent avec eux le message le plus important qui ait jamais été donné au monde, une bonne nouvelle qui servira de fondement aux espérances de la famille humaine pour le temps et pour l’éternité” (Ellen G. White, Jésus-Christ, Sur le chemin d'Emmaüs, paragraphe, p. 745).
Ce même Jésus qui a ranimé la vie de ces deux disciples veut ranimer la nôtre par son Esprit afin que nous partagions la bonne nouvelle du salut. Les événements qui se déroulent dans le monde aujourd’hui et autour de nous, nous laissent parfois sans voix. Pourtant, il nous faut continuer à proclamer la bonne nouvelle: Jésus est ressuscité et il revient bientôt! Il attend notre invitation afin de faire sa demeure en nous et nous apporter le vrai bonheur. J’aimerais t’inviter à ouvrir la porte de ton coeur à Jésus en faisant cette prière :
Merci Jésus pour ta promesse de cheminer avec moi malgré que la route est parsemée d'embûches. Viens s’il te plait dans mon cœur par ton esprit afin de chasser la tristesse et le chagrin. Ainsi, je serai prête à partager ton amour. Amen!
Gertrude Joseph
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