Ce matin-là semblait être une journée comme les autres. Les enfants avaient été à l’école tandis que ma femme s’est rendue au travail. Après avoir déposé notre plus jeune fils à la garderie, je suis retourné à la maison et je me suis assis nonchalamment sur le sofa. J’avais les yeux grand ouverts, le regard fixe et les oreilles attentives, mais je ne regardais rien et je n’écoutais rien. Ma bouche entrouverte ne murmurait aucun mot, aucun son. Je ne disais rien. D’un regard externe, je paraissais calme et même rêveur. Pourtant, au fond de moi, tout bourdonnait.
Un combat spirituel
À ce moment-là, dans mes pensées, se déroulait le plus gros combat de ma vie. Je peux dire qu’il s’agissait d’un combat à l’échelle cosmique puisque ma foi était en jeu, un combat qui allait déterminer la continuité de ma course chrétienne. Dans le siège social de mes pensées se déroulait un combat entre l’ange déchu, Satan, et le Prince de paix, Jésus. Allais-je continuer dans cette ferme assurance des choses qu’on ne voit pas, mais qu’on espère? Ou allais-je tout balancer par la fenêtre pour rejoindre le camp de ceux qui disent qu’il n’y a point de Dieu?
Or la foi est une ferme assurance des choses qu'on espère, une démonstration de celles qu'on ne voit pas. Hébreux 11:1
Si j’étais un nouveau converti, cela aurait pu se comprendre. On aurait pu dire que c’est parce que je n’ai pas eu le temps d’être ancré dans la foi du Christ. Cela aurait pu se comprendre aussi, si je menais une vie double ayant un pied à l’intérieur de l'église et un autre à l’extérieur. Sans aucune prétention, je semblais avoir un certain prestige aux yeux de plusieurs membres d’église. J’étais un chef-guide chevronné et très actif dans le mouvement. J’étais aussi un diacre consacré et très impliqué dans les activités de l’église. Cependant, en dehors de la sphère de l’église, je traversais une période très difficile dans ma vie professionnelle. Une épreuve de longue date qui à ce moment faisait ébranler ma foi chrétienne. Je me trouvais littéralement à la croisée des chemins, et je devais choisir quel chemin j'allais emprunter. Je n'étais pas le premier à me questionner sur ma foi chrétienne et je ne serai pas non plus le dernier.
En fait, nous avons tous "le libre arbitre" de choisir qui nous voulons servir; soit nous marchons avec Dieu, soit nous choisissons d'être dans le camp de l'ennemi. Il n'y a pas de terrain neutre dans ce combat! Tout comme il y en a qui rejoignent le camp de Dieu chaque jour, il y en a aussi qui malheureusement abandonnent la foi chrétienne. Qu’est-ce que cela aurait changé si j'étais tombé? J'aurais été qu’un de plus parmi tant d’autres, me disais-je.
Une épreuve de longue date
Voilà, déjà plusieurs années depuis que je n’arrivais pas à trouver un emploi stable en dépit de plusieurs diplômes post-secondaires. Il s'agit d’une situation très difficile et stressante pour un homme lorsque les factures augmentent et on ne voit pas comment on va continuer de s’occuper de ses besoins financiers en tant que père de famille.
Un jour, un poste que j’occupais depuis près de 6 mois a été affiché pour une prolongation d’un autre 6 mois. Ma superviseure m’avait fait part de cette prolongation parce qu’elle voulait me garder puisqu’elle appréciait bien mon travail. L’affaire semblait être classée, même lorsque la secrétaire est venue m'annoncer avec un ton maussade qu’une employée qui a déjà sa permanence avait aussi appliqué pour le poste. Bien qu’elle ait déjà occupé ce poste dans l’organisme et qu’elle soit chevronnée de plus d’une dizaine d’années d’expérience, je gardais la foi parce que Deutéronome 11.24 me dit “Tout lieu que foulera la plante de votre pied sera à vous”.
Malheureusement, je n’ai pas obtenu le résultat que j'espérais. Je me sentais battu à plate couture. Je suis passé par toute une gamme d'émotions. Il m’a fallu environ deux semaines avant que je me résigne à retourner sur mon lieu de travail puisque j’avais encore le titre d’employé occasionnel. J'ai continué de postuler pour des postes à l’interne, mais cela devenait de plus en plus dur pour mon moral. Je ne sais plus le nombre de fois qu’à l’attente d'un appel positif, j’entendais au bout de la ligne: “ Malheureusement, vous n’avez pas été le candidat retenu pour ce poste”. Certaines fois pour m’encourager, on me faisait savoir que j’avais passé une belle entrevue, ou même que j'avais fini deuxième. Mais dans cette course à l'emploi, il n’y a que la première place qui compte.
En avoir assez
Pendant plusieurs années, je me répétais le verset: le juste vivra par la foi.” (Romains 1:17)
Je dois témoigner que Dieu a toujours su me répondre, car en dépit de l’incertitude à la fin de chaque contrat, j’obtenais un autre. Cependant cette fois-ci, quoique je ne faisais pas face à une situation de vie ou de mort, ou même d’une maladie grave, ce combat semblait au-delà de mes forces.
Ce que j'ignorais, c'est que tout comme le Seigneur avait déjà mis en place le plan de rédemption pour sauver l’humanité, Il avait aussi élaboré un plan personnel pour m’appuyer dans ce combat que je menais. De la même manière qu'Il avait délégué un ange pour prendre soin du prophète Élie tandis qu’il prenait la fuite contre les menaces de la reine Jézabel, Michaël, le Prince de paix, a été dépêché auprès de moi pour me soutenir dans ce combat contre le prince de ce monde.
Parce que tu as du prix à mes yeux, Parce que tu es honoré et que je t'aime... Ésaïe 43:4a
Toujours assis sur mon sofa complètement abattu, je continuais à me questionner sur ma foi. Tandis que l'ennemi se réjouissait peut-être déjà d’avoir réduit en bouillie un autre soldat qui se croyait fort pour le Christ, Dieu ne m’avait pas abandonné. Son plan personnel pour moi qui allait raviver ma foi était déjà en exécution. Ce combat spirituel qui se déroulait dans mon esprit fut soudainement interrompu par le son du téléphone. Sans vraiment le vouloir, j’y ai répondu. J’ai reconnu la voix d’un des employés des ressources humaines qui tant de fois m'annonçait une nouvelle de déception. "Pourquoi m'appelle-t-il ?", me suis-je demandé.
Une réponse inattendue
Cette fois-ci, au bout de la ligne, il me disait avec joie que j’étais le candidat qui a été retenu pour un contrat. Je fus bouche bée! Il ne s’agissait pas de la première fois que Dieu me faisait voir sa gloire, mais ce combat que je menais était différent et son temps était parfait. Dorénavant, peu importe les difficultés qui surviendront, j’ai l’assurance que Dieu est toujours avec moi et au contrôle. Je n’ai qu'à me rappeler du jour où j'ai failli perdre la foi et que Michaël était à mes côtés pour combattre pour moi et m’aider à me relever.
Je ne connais pas ton nom, je ne sais rien de toi, je ne sais pas à quelle épreuve tu fais face, ni quelle épreuve t'attend. Mais, qui que tu sois, sache que le Seigneur a un plan personnel pour te délivrer et t’accorder la victoire. Dans sa parole il est dit:
L'Eternel marchera lui-même devant toi, il sera lui-même avec toi. Il ne te délaissera pas, il ne t'abandonnera pas. N’aie pas peur et ne te laisse pas effrayer. Deutéronome 31:8
À travers cette expérience, j’ai appris que j’ai beaucoup d’importance aux yeux de Dieu. Ma prière c’est que tu t’accroches assez longtemps pour qu’il puisse faire éclater sa gloire dans ta vie.
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